C'est en haut du Téléphériqo, ce gigantesque téléphérique qui grimpe le long du volcan Pichincha jusqu'à 4000 mètres d'altitude que l'on a la meilleure vue de Quito. Le Cotopaxi et le Chimborazo dominent de leurs cimes enneigés le paysage. On a le souffle coupé ! C'est vrai également au sens propre, après une courte ascension, Malo a du mal a respiré, le mal d'altitude...

De toute facon, après 10 heures, le ciel se voile, on ne s'attarde pas trop la haut.

En bas, la capitale s'étire en long dans la vallée sur plus de 50 kilomètres. Pour découvrir la ville, nous marchons beaucoup dans le quartier historique ou se trouve notre hôtel. La ville recèle de nombreux bâtiments coloniaux bien conservés. Les façades sont colorées et ornées de riches modenatures. Lorsque la porte est ouverte, nous entrons pour contempler la cour intérieure ou trone quelquefois une fontaine. La visite de l'église de la compagnie nous a impressionné. Une architecture baroque imposante et que de richesse a l'interieur, il n'y a pas un centimètre carré qui ne soit pas doré a l'or fin. Maud me dit : "Voilà ou fini l'or volé aux indiens."

C'est vrai que depuis la visite du musée de la ville, nous portons un regard critique sur les conquistadors qui ont réussi en quelques décennies a éteindre des civilisations bien établies. 

Pour les indiens, les conquistadors ont été bien plus radical que le volcan Pichincha qui a pourtant detruit plusieurs fois la ville...

A la Mariscal, nous avons rachetés les casques et les gilets de sécurité manquants. Dans ce quartier très commerçant, il y a de nombreux hotels et une vie nocturne qui semble intense.

Mais nous ne faisons que passer, apres avoir achetés des chauds bonnets en laine dans un centre artisanal, les enfants ont hate de pouvoir jouer au parc El Ejido qui comporte de nombreuses balançoires et toboggans. 

Un autre jour, nous avons également pris un bus pour visiter la Mitad Del Mundo, l'endroit ou passe la célèbre ligne qui partage le monde en deux. Nous apprenons que le français La Condamine est venu sur les plus hauts sommets des Andes pour déterminer si la terre avait la forme d'une clémentine (applati aux pôles) ou d'un citron (le contraire). En tous cas, grâce a l'attraction terrestre un peu plus faible, nou avon pu vérifier que Riwan pèse une centaine de grammes de moins qu'aux poles...

Pourtant, nous mangeons bien ! Beaucoup de poulet servi le plus souvent avec des papas fritas. Moins de lentilles et de haricots qu'en Colombie mais la soupe pour commencer le repas est toujours de rigueur. Nous avons également savouré le canelazo, cette boisson a base de canelle et d'aguardiente.

Pendant ces deux semaines a la capitale, nous avons peu utilisé les vélos. Ils étaient bien rangés dans la cour intérieure de notre hôtel et un peu difficile a descendre. Les rues en forte pente nous incitait d'ailleurs peu a les prendre. Pourtant une ballade au parc La Carolina, nous a dégourdi les jambes un samedi. Il y avait foule, les pédalos tournaient en rond sur le plan d'eau. Nous avons préféré visiter le vivarium avec un jeune canadien qui avait l'air de s'embêter a l'hôtel. Après une partie de billard, il nous a proposé de passé l'après midi ensemble. Il semblait un peu perdu, pas facile de voyager lorsqu'on ne connait rien de la langue.

La salle de billard et la cuisine commune nous a permis de rencontrer pas mal de monde. L'hotel, en fait une grande maison avec beaucoup de chambres en location, loge beaucoup de venezueliens venu travailler a Quito. La situation n'est pas facile pour eux alors le 31 décembre, ils se sont lâchés et ont fait la fête toute la nuit. Le lendemain matin, sur le toit terrasse de l'hotel, ils n'ont pas l'air très frais. Nous sommes venu mettre notre tente à sécher sur les fils et ils font leur lessive. Parmi eux, Lino, un camerounais exilé depuis près d'une année nous est sympatique. Il préfère faire sa lessive a la main, la machine en bas est un peu vieille et nous explique t'il, ça vide la tete. Et nous aquiescons : la vue depuis la terrasse ce matin est sublime. Le soleil se lève doucement sur les montagnes millénaires qui entoure la ville. Progressivement, la lumière éclaire les batiments majestueux et les coupoles colorées. Tranquillement, la ville se reveille en ce premier janvier et la rue s'anime.

Quelques jours après, nous avons fêté le septième anniversaire de Malo. L'occasion de manger un gateau au chocolat. On trouve de bonnes boulangeries a la capitale et du bon chocolat...

Décidément, c'est trop bien Quito !