Lundi 17 septembre, nous bouclons nos cartons, apres une courte nuit. Un bon coup de ménage à la maison pour qu'elle soit en ordre pour nos locataires. Nils et Rozenn sont déjà installés. Nous avons cohabité 2 semaines. Ils ont pris leurs marques, et nous ont donne pas mal de conseils pour le voyage, car eux-meme rentrent d'un tour du monde de 2 ans : cartes, pharmacie, mode de transport, banque...etc... les quatre autres locataires, des volontaires internationaux, arriveront fin septembre.

A midi, tout est prêt, le camion de mon frère Brendan chargé. On salue la maison, le jardin, une dernière fois.

Mes parents nous amènent a l'aeroport d'Orly, pour un décollage mardi 18 septembre a 12h40.

Ce soir, nous dormons a Antony, chez Babeth et Jean-Francois, mes tante et oncle. Heureusement, leur appartement est grand et ils peuvent nous loger tous les 6.

Mardi 18 septembre, nous arrivons a l'aeroport assez tot, car nos bagages sont volumineux et on veut être sur qu'ils soient acceptes. Tout se passe bien. On dépasse un peu le poids autorisé: 98 kg au lieu de 92. L'hotesse ne bronche pas.

C'est le moment de se dire au revoir. Ca fait tout drôle de se dire que nous ne nous verrons pas pendant prêt d'une année. Mais nous ne sommes pas tristes. Une année, ca passe vite, et avec les moyens de communications modernes, on pourra se donner des nouvelles régulièrement.

12h: on embarque. 2h de vol jusqu'à Madrid. Riwan et Malo sont tout excités.

14h30. On attérit a Madrid. On doit passer du terminal 4 au Terminal 4S. Il faut près d'une demie-heure. On ne traine pas. Juste le temps d'acheter un sandwich. Le bus de transfert nous attend. Cette fois, on descend directement sur le tarmac de l'aéroport. Il fait très chaud. On est au pied de l'avion, un Airbus biréacteur, comme remarqué par les enfants.

Cette fois, on réalise vraiment que c'est le grand départ. Ca parle espagnol autour de nous. Les visages ne sont plus les mêmes: Espagnols, Colombiens, quelques rares touristes. On se sent heureux.

Le vol dure 10h. C'est long mais les écrans nous aident à passer le temps. On prend un peu de repos aussi, car il faudra être en forme à l'arrivée. Les enfants ont du mal à dormir. Ils sont attirés comme des mouches par les tablettes. Finalement, ils sombrent dans un sommeil jusqu'à l'arrivée.

Nous attérissons à 20h30 heure locale, soit 3h30 du matin en France. Il fait déjà nuit. On a juste apercu les lumières de la ville.

Riwan est un peu barbouillé. La fatigue, l'avion, le yaourt qui n'est pas passé... Malo est plutôt vaillant et de bonne humeur, comme toujours. Quant à nous, on est un peu stressé à l'idée du contrôle; on n'a pas de billet d'avion retour, seulement une réservation d'hotel à Medellin. Finalement, tout passe comme une lettre à la poste. On obtient le tampon pour 90 jours. Ouf!

On récupère les bagages. Le carton du vélo d'Olivier est abimé et ouvert. On essaye de voir s'il est complet, mais c'est difficile sans tout défaire. Ce n'est pas le moment de tout deballer. Bref, on sort de l'aéroport. Reste à trouver un taxi suffisamment grand. On demande le prix aux taxis officiels: on nous annonce 150'000 COP, le double de ce que nous a dit l'hotel. Le chauffeur justifie son prix par la taille des bagages. Pas moyen de négocier. On essaye auprès d'un autre chauffeur, non officiel. il demande 120'000 COP. Mais il se fait chasser par les taxis officiels. On n'a pas le choix. Finalement, on embarque avec le premier taxi.

Il y a près d'une heure de route pour Medellin. On traverse les montagnes. Maintenant soulagé, nous observons ces paysages si différent de la Bretagne. La route est sinueuse. L'arrivée sur Medellin est fantastique. Que de lumières! La ville toute illuminée est au fond d'une vallée encaissée. Tous les flancs de la montagne sont urbanisés. La ville semble moderne.

Nous entamons rapidement la grande descente et le taxi file. A cette heure avancée de la nuit il n'y a pas beaucoup de traffic. Il est 11 heures du soir, mais pour nous 6 heures du mat, on est un peu déboussolé. Lorsque nous apercevons des skaters qui dévalent les rues en pente à toute zibure nous sommes ahuri. Notre taxi fait une embardee pour en éviter un de justesse ce qui fait raler le chauffeur. Après 45 minutes de route, nous arrivons enfin dans un petit quartier tranquille. Le chauffeur cherche la rue. Enfin, nous y sommes !

Une jeune femme nous accueille. Elle nous explique le fonctionnement, on attend, on paye, on attend... c'est long... elle est difficile á comprendre, mëme en anglais. Nous sommes complètement lessivés. Finalement, on obtient les cles. L'hotel semble fantastique. On est ravi. On est creve. Une bonne douche et au lit ! le bonheur :-)