Nous avons choisi cette petite ville située à 2200 m d'altitude pour se retrouver avec nos amis Yves et Françoise de Franche Comté. Nous arrivons dimanche midi, après 12 km de pure descente depuis Yungay.

Au centre, la place principale est jolie et entourée de maisons style colonial. La chance Nous sourit et Nous trouvons un hôtel-camping avec un joli jardin, un salon d'extérieur et un sauna! Nous serons bien pour passer la semaine avec nos amis.

Lundi, c'est le 1er avril. Les enfants passent la matinée à dessiner des poissons d'avril, pour faire une surprise aux amis. Dans l'après-midi, on se balade un peu en ville pour découvrir et se renseigner à l'office de tourisme. Un homme demande à olivier s'il accepterait d'être pris en photo avec lui! Ces cheveux, son look, en intrigue plus d'un!

finalement, Nous tombons par hasard sur nos amis, se promenant en ville. On est tellement content de se retrouver ici, à l'autrefois bout du monde! Pour fêter nos retrouvailles, on s'offre une glace sur la grande place: c'est la spécialité de la ville, notamment la glace au lukuma.


Les ruines de Tumshukaiko

Mardi après-midi, Nous traversons la ville à pied, en direction des ruines, situées au Nord. On traverse le rio aux eaux clairs de la santé Cruz, un petit marché aux drôles de cabanes, on passe près d'un vieux moulin désaffecté. Puis on arrive aux ruines.

Le guide nous accompagne pour nous faire découvrir un immense temple datant de 2500 ans avec JC, construit par des peuples pré-inca. Ce temple servait au culte de la lune et du soleil, mais c'est aussi un tombeau ou a été retrouvé des ossements.

Le temple à la forme d'une croix orientée vers les 4 points cardinaux. Son cœur se trouve au centre de la région. Par des passages souterrains, il était possible de rejoindre un autre site sacré situé plus au nord dans la vallée.

ce temple a été utilisé plus tard par les incas, et selon une légende, le passage souterrain permettait de se rendre à Cajamarca, situé environ 200 km au nord !


les thermes de Huancarhuaz

Mercredi, en fin de matinée, Nous nous rendons en ville pour prendre un collectif pour les thermes de Huancarhuaz.

Par une jolie route de terre et de pierres, avec vue sur la vallée et les gorges de la Santa Cruz, nous arrivons aux thermes. Le site est beau, un rio sauvage descend de la montagne. Seul hickory, la piscine est en maintenance... heureusement restent les bains, sortent de grands jacuzzis. On en réserve deux, et on mange des sandwichs à l'avocat pendant le remplissage.

l'eau est bien chaude, on peut la régler avec des vannes. Ferrugineuse, elle a une odeur de rouille.

On profite, on fait les fous, tout le monde est ravi. Après le long voyage d'Yves et Françoise pour nous rejoindre, ils ont bien mérité ça. Ils nous ont rejoint de Bogota, parcourant en 15 jours ce que nous avons parcouru en 6 mois, avec un peu d'avion entre la Colombie et l'Équateur tout de même...

Après ce bon moment de détente, nous repartons en taxi, avec un véhicule venant de déposer d'autres clients. On est obligé de se presser, mais ça semble plus raisonnable que d'attendre un hypothétique collectif.


La lagune Paron

Jeudi matin, olivier et moi partons en randonnée. Nos amis vont s'occuper des enfants, comme ils l'ont souvent fait quand nous vivions en Franche comté.

nous nous rendons au terminal pour prendre un collectif. En réalité, il s'agit d'un taxi, voiture ordinaire, dans laquelle nous montons à 8! Devant, 2 femmes partagent le siège passager, leur gros baluchon sur les genoux, derrière nous sommes 4. Olivier monte dans le coffre. Et en route, pour une heure et demie de piste, direction le hameau de Paron.

Avant de quitter le chauffeur, on questionne sur les horaires de retour. Il y a des collectifs à 16h et 17h. Parfait. On table sur 4h de montée, une pause puis le temps de redescendre. En avant!

D'un pas lent, nous abordons l'entrée de la vallée, encadrée par des falaises géantes. Un cours tumultueux descend de la montagne. Le chemin le longe, parfois proche, parfois un peu en hauteur. La végétation est dense. On doit grimper en courbant l'échine. Parfois, des branches attrapent nos casquettes. Ca ralentit notre allure, déjà bien lente du fait de l'altitude.

Apres une heure, une fait une petite pause fruit. Olivier a mal à la tête, moi j'ai le souffle court. On essaye de bien s'hydrater, pour dépasser le mal des montagnes. C'est reparti pour l'ascension.

les paysages sont grandioses. Nous sommes entourés de falaises et de sommets vertigineux. Des cascades de plusieurs centaines de mètres dégringolent des flancs. Les roches ont de nombreuses teintes, allant de la couleur rouille, nuance de gris, au noir du basalte.

le chemin s'aplanit un peu. On arrive à une chute, construite par l'homme, au pied de la lagune, encore cachée.

un dernier effort, la dernière ascension, par un chemin abrupte. Enfin, la lagune est la, encore cachée par la végétation. On devine sa couleur vert émeraude. Encore quelques pas. La voilà !

Encadree de montagnes vertigineuses et de glaciers, nichée dans la montagne, elle nous révèle sa couleur, magnifique, brillante sous le soleil de midi. Les 4h30 d'ascension s'effacent, pour laisser place à l'émerveillement.


Les Guardiens du site nous accueillent. Des groupes de touristes sont montés en mini bus. Il est possible de louer des kayaks ou des jolies barques de pêcheur pour se balader sur la lagune.

on préfère s'isoler un peu et goutter simplement la beauté du lieu.

2 françaises louent une barque et se rendent au milieu de la lagune pour prendre des photos.

un chemin longe les rives et permet de se rapprocher des glaciers. On manque un peu de temps pour aller plus loin.

il nous faut reprendre des forces avant de redescendre.

On nous propose de rentrer en mini bus pour 40 soles. Pas moyen de négocier le prix. On préfère décliner et rentrer en collectif.


Apres cette merveilleuse pause, on prend le chemin dus retour. Entre temps, le ciel s'est dégagé et les hauts sommets enneigés apparaissent. La tête en arrière, on admire les grands géants de la région, dépassant pour certains les 6000 m ! )Huazcaran, Huandoy,

Leurs noms font rêver.

La redescente est encore plus belle que la montée. On souffre moins de l'altitude. Tout nous ravie.

il nous faudra tout de même encore 3h pour redescendre.


A l'arrivée, on salue le gardien du parc. Il nous indique qu'il n'y a pas de collectif avant 18h... mince... l'info a changé entre temps... on peste. Il fait redescendre au hameau et espérée que la chance nous sourit.


on attend 17h mais aucun véhicule ne passe. Une personne nous indique de descendre un peu plus.

a un carrefour, une dame qui était avec nous ce matin, attend depuis 16h00. aucun véhicule n'est passé, mais elle affirme que ça va venir.

on fait connaissance, on partage quelques galettes. Elle nous montre le fruit de son travail du jour: un énorme sac de maïs aux grains multicolores, et des épis frais, qu'elle va redescendre vendre en ville. Elle nous offre 2 épis en souvenir, qu'elle lit entre eux avec les feuilles pour pouvoir les faire sécher.

On admire le soleil qui se couche. 18h. On commence à s'inquiéter sérieusement... 20 km nous sépare de Caraz. Va t'il falloir descendre à pied? Finalement, elle téléphone. Une connaissance à elle va bientôt passer par la et descend en ville. Ouf! On attend encore rois quart d'heure. L'homme arrive.

dans un minibus un peu pourrit, entouré d'autres personnes du cru, On nous ramène en ville.

on est creuse et on espère que nos amis ne s'inquiètent pas trop.


a l'arrivée, on rentre vite à l'hôtel. Les amis nous tombent dans les bras. Ils étaient supers inquiets. A cette heure, on leur a dit qu'il n'y a plus de collectif. Les patrons de l'hôtel étaient prêt à monter en voiture pour venir nous chercher... on est tout désolé. On n'a vraiment pas pu faire autrement. On n'avait pas le numéro de l'hôtel pour prévenir... aie... aie.. aie...

En discutant avec le personnel, on apprend que 5 personnes ont disparu dans le passé. Selon les croyances locales, il y aurait une bête dans la lagune... le n'essaie de la lagune Paron... on sourit à cette histoire.

tout est bien qui finit bien !


sauna

Dernier jour à Caraz. On passe une journée tranquille. On est un peu fourbu de la veille et ce sont nos derniers instants dans ce coin où nous nous sommes tant plu. On aurait aimé voir plus de lagunes, elles sont toutes si belles, mais chacune se mérite.

en fin de journée, on réserve le sauna de l'hôtel pour se bichonner un peu. Les enfants y font un passage éclair mais décrètent qu'il fait trop chaud, que ça pique! Bon, tant pis pour eux !

avec Yves, on profite un bon moment. Ca fait beaucoup de bien. Après une heure, nos corps ne transpirent presque plus. On commence à se sentir déshydrater. Il est temps d'arrêter.

tout détendu, on se couche sous la tente, sous la bonne garde des étoiles.